Le mois de janvier fait la transition entre les deux semestres. Même si nous n’avons pas de sessions d’examens, il y a des cours qui se finissent et d’autres qui commencent.
Je vais parler dans ce billet uniquement des cours, de leurs contenus et des devoirs associés. Normalement, il devrait y avoir un deuxième billet parlant plus des différents défis du quotidien et de ma vie spirituelle, mais vu comme j’ai tendance à remettre l’écriture sur mon blog à demain, et que Demain la remet à Jamais…
Introduction à la Bible / Introduction to Biblical Studies
Un joli faux-ami ici. « Biblical studies » se traduit par « études sur la Bible », alors qu' »études bibliques », c’est « Bible study ».
C’est le cours un peu standard dans tout cursus de théologie. Ce par quoi on commence. Ça traite de la formation du « canon » c’est à dire quels livres font partie de la Bible, les différents manuscrits, les différentes traductions. Mais aussi les différentes méthodes d’interprétations et d’études du texte biblique et de son contexte. Mon coup de cœur aura le « redaction criticism » qui, appliqué particulièrement aux évangiles, voit les auteurs d’un livre de la Bible non pas simplement comme des scribes ou des éditeurs, mais aussi comme des théologiens, avec leur propre compréhension. Ça n’enlève en rien le fait que le texte soit considéré comme inspiré de Dieu, mais c’est super intéressant à prendre en compte, par exemple lorsqu’on va comparer comment un même évènement dans la vie de Jésus est traité dans deux évangiles différents.
Et puis un certain nombre de leçons étaient respectivement consacrées à un livre différent de la Bible. 1h30 sur les Psaumes, 1h30 sur la lettre aux Ephésiens, etc.
Probablement le cours qui apporte le plus de connaissances brutes à la plupart des cadets, dont moi.
C’est le cours où on apprend ce que c’est que l’exégèse. La définition (2) du wiktionnaire est utile ; un de nos cours la définissait comme « une recherche approfondie du sens original du texte ». Pour cela, on utilise donc plein de méthodes différentes, dont une études des éléments historiques de l’époque.
Deux devoirs
Le 6 novembre, on avait un premier devoir à rendre. Un « devoir à réponses courtes », 4 questions pour un total de 1500 mots. Mais en fait, c’était la grosse entourloupe, ça a demandé davantage de travail que pour une seule question de 1500 mots, puisqu’il fallait lire sur plusieurs sujets.
- Une première question où il fallait décrire une des deux méthodes d’étude de la Bible proposées. C’est là où j’ai traité du « redaction criticism ».
- Deux questions où il faut relever les éléments importants d’un texte biblique que l’on utiliserait dans une exégèse, texte choisi parmi 4 proposés. J’ai choisi Genèse 1:1-3, le début de la création et Mark 8:27-30, où Jésus demande à ses disciples « qui êtes-vous que je suis ? », Pierre répond « tu es le Messie » et Jésus leur demande de se taire.
- Une quatrième question à choisir parmi 6. La mienne était « Pourquoi y a-t-il deux récits de la création des êtres humains (Genèse 1:26-28 & Genèse 2:21-23) ; est-ce que les études critiques féministes devraient en préférer un à l’autre ? ». Je traduis « feminist critics » par « études critiques féministes », « critics » n’est pas connoté négatif en anglais.
C’était un devoir passionnant, même s’il ne comptait pas dans le diplôme 🙂
Le deuxième devoir était une exégèse à réaliser sur un texte choisi parmi 8, nombre de mots demandés : 1500 + les citations bibliques, ce qui équivaut à peu près à 6 pages.
J’ai choisi Apocalypse 3:14-22, parce que c’est un livre dont je me suis toujours tenu loin parce que je le trouvais bien compliqué. Du coup, c’était l’occasion de me plonger dedans, même si le passage du devoir reste dans les premiers chapitres où il s’agit des lettres aux 7 églises, donc une imagerie assez limitée, on n’y parle pas de dragon 🙂
Là encore, j’ai beaucoup apprécié travailler dessus, j’ai appris plein de trucs. Par contre, j’ai pas encore le résultat, ouin.
Doctrines Salutistes
On a presque fini la première partie du cours de Doctrine, où on a regardé les 11 doctrines de l’Armée du Salut qu’on peut trouver ici. C’est un cours qui visent à s’assurer que tout le monde a les bases sur le sujet. Etant très intéressé par cela depuis des années, il n’y avait pas beaucoup de nouvelles choses pour moi, mais c’était souvent l’occasion d’avoir des conversations très intéressantes avec les autres cadets et aussi de se rendre compte de « qui croit quoi » au sein de la session.
On a eu un devoir qui ne compte pas dans le diplôme, trois questions de 500 mots. Eh oui, encore plusieurs sujets sur lesquels lire, avec peu de mots pour développer. Le genre de devoirs un peu frustrants. En plus, ce devoir avait des jours de travail en commun avec l’exégèse dont je parlais précédemment, donc c’était pas évident.
Super intéressant ! C’est cool d’avoir toutes ces précisions. Et ça donne envie de faire de la théologie 🙂