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Ci-dessous quelques humbles conseils après 3 ans de ministère d’officier de poste, destinés à ceux et celles qui viennent de finir leur formation et qui sont dans leur premier poste.

Conseils pratiques sur la vie au quotidien

Dis donc ça fait longtemps.

Je suis à Mulhouse maintenant. Mais j’ai pas le temps de parler de ça maintenant.

Ici, une liste des livres qui ont contribué à changer ma vie ces deux dernières années et qui sont des valeurs sûres pour toute personne qui voudrait approfondir sa relation avec Dieu. Beaucoup sont en anglais pas encore traduits…

The Heart of Holiness (une réédition de Heart Talks to Holiness et d’un autre livre en fait), de Samuel L. Brengle. Ce bouquin m’a ouvert les yeux sur les promesses de Dieu concernant la vie qu’il nous offre, notamment sur la possibilité d’être pleinement en communion avec lui, dit autrement libéré du péché et de pécher ou recevoir la bénédiction d’un coeur pur

Sustainable Power – Creating a healthy culture of the supernatural in the church today, de Simon Holley. Une image est développée dans ce livre, sur le travail du Saint-Esprit en nous : quand on accepte de suivre Jésus-Christ, on reçoit le Saint-Esprit, et il coule comme une rivière. Mais il peut y avoir des gros rochers qui l’empêchent de couler ! Si on enlève ces rochers, le Saint-Esprit peut travailler abondamment plus en nous et ça, de manière surnaturelle ! Il commence son bouquin par parler de repentance, puis il parle notamment de l’incrédulité et de la peur comme des obstacles qui empêchent l’Esprit de travailler en nous.

Le prix de la grâce, de Dietrich Bonhoeffer. Opposition entre la grâce bon marché et la grâce qui coûte, le prix de l’obéissance.

De la vie communautaire, de Dietrich Bonhoeffer. Touche à plein de fondamentaux de la vie chrétienne : la lecture de la Parole, la prière, la vie avec les autres, la louange. Décapant.

Les rythmes de la grâce – trouver l’intimité avec Dieu dans ma vie de dingue, de Tony Horsfall. Il fait la lumière sur la tradition évangélique – charismatique et sa tendance à tomber dans l’activisme et à négliger le repos et le temps personnel avec Dieu. Un regard particulier sur les ponts qui peuvent être créés avec la tradition contemplative.

Dirty Glory, de Pete Greig. Sur la prière, le réveil, le mouvement 24/7.

Le 18 juin, je suis enfin devenu un officier de l’Armée du Salut. C’était cool, y’avait plein de monde, dont plein qui sont venus de Londres!

Je suis un lieutenant maintenant (fait intéressant : en anglais british, ça se prononce leufftenante), pour 5 ans. Officiellement, je suis toujours en formation.

J’ai donc reçu mon premier ordre de marche, et je suis l’officier du poste de Dieppe (en Normandie) et je suis aussi responsable du poste virtuel qui va être lancé dans les mois qui viennent.

Voilà, j’ai blogué pour la première fois depuis janvier, avec un peu de chance, ça va me débloquer pour ré-écrire davantage 🙂

Et juste pour ceux qui veulent des photos, en voici du soleil :

D’un certain point de vue, je viens d’avoir dix ans, à quelque chose prêt.  Le 14 janvier 2007, je devenais soldat de l’Armée du Salut, date marquant le début de ma nouvelle vie, dans laquelle j’allais être chrétien pour de vrai : disciple de Jésus-Christ.

En fait, la vraie date de départ de ma nouvelle vie, c’est le week-end du 27-30 octobre 2006, un rassemblement de jeunesse de l’Armée du Salut, Plug N’ Move, et là encore, je ne me souviens plus du jour exact. Mais je me souviens très bien du moment. C’était dans une réunion et dans son message, quelqu’un invitait les jeunes rassemblés là à ne pas gâcher leur vie. Je venais de passer deux ans à ne pas faire grand chose de ma vie, donc ça m’a bien accroché. Et ensuite, il a dit que l’Armée du Salut avait besoin de gens engagés à plein temps dans l’Armée du Salut, en tant qu’officier. Dans les années précédentes, j’avais pris quelques décisions pour Dieu, mais rien qui n’avait changé en profondeur mon quotidien. Mais à ce moment-là, j’ai ressenti très fortement que cet appel était pour moi. ‘Avec tout ce dont j’ai bénéficié dans ma vie, comment je peux me permettre de répondre non à cet appel ?’ était ce que je me disais à ce moment.

Sacrément bouleversé par cet appel, j’ai été m’agenouiller au devant de la salle et quelqu’un est venu prier avec moi. Et malgré ma réticence (je ne priais jamais, je ne savais pas comment faire, alors que c’est tout simple, il suffit de parler), j’ai fini par prier moi-même disant à Dieu que je répondais à son appel et que je voulais lui consacrer ma vie en tant qu’officier de l’Armée du Salut, et que donc la première étape était de devenir soldat, ce que je suis devenu moins de 3 mois après.

Plusieurs expressions existent pour décrire cette expérience, on parle de conversion, avec cette idée de changement de direction à 180° pour sa vie, ou encore de nouvelle naissance, parce qu’on devient quelqu’un de nouveau. J’ai très clairement expérimenté quelque chose comme ça, parce que ma vie a commencé à changer du tout au tout. J’ai commencé à vraiment entretenir ma relation avec Dieu en lisant la Bible et en priant sérieusement et régulièrement. A partir de là, j’ai remis en question un certain nombre de choses et d’habitudes. Notamment, j’ai réussi à maintenir ma bonne résolution de début de semestre d’aller en cours au lieu de jouer aux jeux vidéo en permanence. Mais des choses ont pris plus de temps, notamment les relations avec la famille. Quand je dis plus de temps, je parle d’années, au pluriel. Mais c’est la réalité de la vie avec Dieu, certaines choses prennent du temps.

Depuis janvier 2007, il s’est passé de nombreuses choses, j’ai eu beaucoup d’occasions de grandir, de me remettre en question et de laisser Dieu me transformer. Ma vie au service de Dieu vaut infiniment plus le coup d’être vécue qu’avant, et chaque année est plus riche que la précédente.

Et maintenant que je suis dans les six derniers mois avant d’effectivement devenir officier, ma volonté est d’être le plus fidèle possible à celle de Dieu dans ma vie de tous les jours.

Ceci est le titre de la première partie

La chose avec laquelle j’ai le plus de mal dans la vie, c’est faire face aux échéances (meet the deadlines, on dit ça comment en bon français ?) sur les choses qui me demandent de créer du texte. Donc tout devoir/essay, évidemment les prédications du dimanche mais aussi bien sûr les billets de blog (même si j’ai pas d’échéance pour ceux-là). J’ai fait un gros travail là-dessus pendant ma première année et je continue.

Ce billet fait partie de ma thérapie qui est : « commence à écrire sans te prendre la tête, ça fait des mots sur le papier que tu retravailles après », et puis au final, au moins 80% de ce que j’écris reste dans la version finale, même si au moment où je l’écris je me dis « mais c’est trop nul ».

J’ai baptisé ce problème que je combats le perfectionnisme pré-travail. Parce que dans ma tête, le perfectionnisme, c’est peaufiner indéfiniment un travail déjà accompli. Alors que là je fais l’inverse, je refuse de mettre sur papier quelque chose qui sera pas parfait.

Bref, ça c’est pour expliquer pourquoi après quelques mois, je fais un billet qui va probablement être un peu décousu.

J’ai été en stage.

A Dieppe, en Normandie, en France. Où on parle français \o/

Mais en fait, j’ai commencé par une colonie de 2 semaines, au centre de l’Armée du Salut « Chausse », dans les Cévennes. Pour ceux comme moi, pour qui la géographie n’est pas vraiment une passion, les Cévennes, c’est près d’Alès, près de Nîmes. Au Sud quoi.

Et dans cette colonie, j’étais animateur et aumônier.

En tant qu’animateur, j’avais la particularité de ne pas avoir de groupe attitré. La répartition en dortoirs était faite de la manière suivante : il y avait 6 groupes : 3 tranches d’âge + garçons/filles. Chaque animateur et animatrice ayant un jour de congé par semaine, je prenais le groupe de celui ou celle qui était en congé. C’est ce qu’on appelle animateur tournant.

En tant qu’aumônier, j’animais les « moments spi » (pour spirituel), où on chante, on lit la Bible, on prie, on réfléchit sur qui est Dieu et ce qu’il veut pour nous. Tout compris, 45min tous les matins. Et comme je sortais de mon année d’étude, j’avais pas pu préparer ces moments spi bien à l’avance.

Autant dire que j’avais des journées bien chargées. D’où ce statut Facebook le 24 juillet

première colonie \pʁə.mjɛʁ\ \kɔ.lɔ.ni\ féminin
1. Nom que l’on donne à la période durant laquelle une nuit de 6h est considérée comme longue.

(mais ça va, y se passe des trucs supers !)

Mais ! Truc complètement étonnant, j’étais beaucoup moins fatigué qu’à Londres au William Booth College où je dors 8 à 9h par nuit. Comment se fait-ce ?? Eh bien je mets ça sur le dos de la langue. Parler anglais ça me fatigue, ça c’était amélioré après Noël, mais en fait ça continue.

Bref, tout ça pour dire que parler français, c’est quand même super bien.

Dieppe

A Dieppe, j’étais en autonomie totale, donc responsable du poste d’évangélisation. (Avec quand même des gens au bout du fil pour m’aider si besoin). Au bout de trois semaines, j’étais claqué, j’ai eu un mal fou à boucler le dernier culte du dimanche matin, et je suis parti en vacances en Espagne. 0 responsabilité pendant une semaine, dormir, manger, lire, faire du sport, et jouer (beaucoup) aux cartes, ça regonfle !

En rentrant de vacances, je me suis dit qu’il fallait que je planifie un peu mieux, donc j’ai décidé de faire une série de prédications sur les lettres de Timothée, ce qui fait que je savais déjà sur quel texte j’allais prêcher pendant plusieurs semaines. Parce que, pour faire court, pour moi, non seulement écrire une prédication à partir d’un texte c’est long, mais le choix du texte en amont prend aussi du temps et de l’énergie…

Après ça, ça a été beaucoup mieux, même si du coup, fallait faire des choix assez radicaux et là, pas de perfectionnisme qui tienne, faut enchaîner !

J’ai construit de très bonnes relations avec les gens, j’ai essayé d’impulser un peu des dynamiques pour le futur, et l’ensemble a fait un stage très riche, où j’ai beaucoup appris et où j’ai beaucoup de choses à creuser et renforcer pour cette deuxième année !

Faut quand même que je mentionne que pour le projet de mission que je devais mettre en place pendant ce stage, on a été jouer à la pétanque 🙂 La classe ou pas  ?

Back dans les bacs

Lundi soir, je suis rentré à la nage, j’ai à peine mis plus de temps que le Ferry qui naviguait à côté de moi et j’ai retrouvé avec grand plaisir mon appartement au William Booth College, et les gens qui s’y trouvent !

En bonus, comme sinon, les gens vont râler qu’il n’y a pas de photo, une image qui symbolise la grosse flemme de pendant le stage !

Le mois de janvier fait la transition entre les deux semestres. Même si nous n’avons pas de sessions d’examens, il y a des cours qui se finissent et d’autres qui commencent.
Je vais parler dans ce billet uniquement des cours, de leurs contenus et des devoirs associés. Normalement, il devrait y avoir un deuxième billet parlant plus des différents défis du quotidien et de ma vie spirituelle, mais vu comme j’ai tendance à remettre l’écriture sur mon blog à demain, et que Demain la remet à Jamais…

Continuer la lecture de Bilan du premier semestre, côté académique

Dans le cadre de mon engagement avec l’organisation Citizens UK (lire ici d’abord si vous ne connaissez pas), j’ai écris un billet de blog pour raconter comment s’était passée une action particulière. Voici donc la traduction de ce billet sur le blog matchfactory.org

Il y a quelques semaines, London Citizens a organisé une « assemblée municipale » [Mayoral Assembly] à la Copper Box, enceinte sportive construite pour les JO en 2012. Le but était de rassembler 6000 citoyens pour construire des relations positives avec les deux principaux candidats à l’élection – donc le probable futur maire – et de leur faire prendre des engagements à travailler avec nous. Les deux candidats ont accepté pas mal de nos demandes. Mais cet évènement n’était pas la fin, ce n’était que le début.

Maintenant que Sadiq Khan a été élu comme maire de Londres, le principal défi est de commencer à travailler avec lui et de construire de bonnes relations, marquées par le fait de rendre des comptes [accountability]. Pour cela, London Citizens est allé accueillir avec le petit déjeuner ce nouveau maire et son équipe, pour son premier jour de travail à l’hôtel de ville !

Continuer la lecture de Ce n’était pas la fin, ce n’était que le début

Il faut quand même que je vous parle de Citizens UK, cette organisation dans laquelle je m’implique de plus en plus ces derniers mois.

Il y a un concept qu’on ne connait pas bien en France mais qui est pas mal développé aux Etats-Unis et grandit au Royaume-Uni, c’est le Community Organising – littéralement organiser la communauté, ou la communauté qui s’organise ? Voire Organiser la communauté qui s’organise ? 🙂

L’idée c’est de faire prendre conscience aux citoyens qu’ils ont du pouvoir: que s’ils se rassemblent, leur voix a un impact et qu’ils peuvent faire changer les choses. Citizens UK a commencé avec London Citizens en 1996. Le fonctionnement est de faire travailler ensemble des institutions: écoles (religieuses ou non), églises, mosquées, synagogues, et j’en oublie sûrement. Quelques personnes des institutions se rassemblent dans des réunions, puis retournent dans leurs institutions pour travailler très localement dans leur communauté et mobiliser les membres sur des actions ponctuelles. Ça permet de représenter efficacement un grand nombre de personnes.

Continuer la lecture de Faire de la politique sans les partis: le Community Organising

Samedi matin (23 avril), j’ouvre mon journal de culte perso (j’en parlais ici) et la dernière date est lundi 18 avril. Oops. Mais qu’est-ce qui s’est passé cette semaine ? Un paquet de mentos à la première personne qui devine.

Et oui, j’avais un devoir à rendre 🙂 C’était un devoir de ‘Doctrines sur Dieu’ (Doctrines of God) et le sujet que j’avais choisi était ‘Décrivez les différences de conception de la Trinité entre l’Orient et l’Occident dans les débuts de l’église, et leur pertinence (s’il y en a) pour l’Eglise aujourd’hui.’ [Describe the differences between early Eastern and Western conceptions of the Trinity and their relevance (if any) to the Church today.]

Continuer la lecture de Un mois d’avril assez éprouvant

Chaque année, les cadets partent en campagne pour Pâques, c’est la fameuse Easter Campaign. On est envoyé par groupe de 6 avec un officier pour faire la plupart des réunions du week-end. J’étais dans l’équipe qui partait pour Wrexham, au Nord du pays de Galles.

Merci à openstreetmap pour l’image.

On a voyagé le jeudi après-midi et on est resté jusqu’au dimanche soir. Comme la dernière fois, marcher à Southampton avait été long, j’ai accepté la proposition de l’officier de prendre le train.

Continuer la lecture de Une campagne au Pays de Galles